Comme une envie

Nous avons attendus avec impatience, surveillé le moindre signe de contraction, mais malgré les nombreuses promenades que nous avons fait avec ton père, nous ommes arrivés à l'échéance donnée par le Doc.

Le 8 juillet, c'est la date limite qu'il avait fixé si tu ne te décidais pas à sortir tout seul, J + 5 aussi, je pense qu'il ne fallait pas attendre plus, sinon cela devenait dangereux pour ta santé.

Nous sommes donc arrivés la veille à la clinique avec ton papounet, ta valise, la mienne, et la peur au ventre (j'ai beau travailler dans le milieu, je ne me fais pas à l'idée de subir des soins). On a commencé par faire un monitoring qui a révélé que j'avais des contractions très régulières mais un col qui n'avait pas bougé d'un poil. La nuit fût laborieuse, on a dormi à deux dans un lit une place, la clinique étant surchargée, impossible d'avoir un lit pliant pour ton papa.

Toute la nuit on a été reveillés par les cris des bébés des autres chambres, ça nous a fait drôles, difficile de se rendre compte que quelques heures plus tard, nous aussi nous aurrions notre bébé.

A 9h45 on est venu me chercher dans la chambre, à 10h30 on me faisait la rachianesthésie, à 10h43 je t'embrassait sur le front (tu étais tout chaud, tu sortais à peine de mon ventre), à 13h30 je retournais dans ma chambre.

2 petites semaines... c'est ce qu'il nous reste au maximum et sauf erreur dans les dates (parce que ça arrive), pour qu'on fasse enfin connaissance.

L'avantage avec toi c'est que l'on a pas eu le temps de s'ennuyer. Après les 2 dernières echos où tu n'étais pas décidé sur le sens de la sortie, tu es maintenant belle et bien la tête en bas et malgré le fait que tu grossis tu arrives encore à mettre ton dos d'un côté ou de l'autre de mon ventre.

Farceur va....

Tout ça pour dire qu'être enceinte de toi fût relativement facile mais surtout très agréable.

Tu arriverai presque à me faire pleurer car maintenant tu réagis au son de notre voix (surtout quand ton père te chuchote des gentillesses), de nos caresses, il te reste si peu de place que chacun de tes mouvements est fort, mon ventre se déforme de façon impressionnante.

Il nous tarde de te voir de te sentir, de te cagoler, de te humer et t'observer. On essaie de t'imaginer, le nez de qui, les yeux de qui ?

Bref, on est prêts tu peux venir !

C'est le temps qu'il nous reste avant de voir ta frimousse.

J'y pense de plus en plus, je suis la 3ème sur la liste des 6 filles enceintes qui m'entourent et aujourd'hui la 2ème vient de rentrer à la clinique (certes avec 3 semaines d'avance), mais pour le coup ça me semble bien plus proche....

Comme le pense ton père, je vais faire la valise assez rapidement maintenant, on ne sait jamais, bienque je préfèrerai que tu attendes encore un peu.

C'est fou ce qu'on peut jouer tous les deux mon bébé !

Quand je sens que tu commences à glisser tes petits pieds le long de mes côtes, j'arrive à te bloquer, alors tu dois te demander ce qu'il arrive, tu arrêtes d'appuyer puis tu recommences 2 cm plus loin et ça pendant des minutes.

La dernière fois, tu as eu ta première crise de hoquet, ça n'était pas comme quand tu bouges, je te sentais câler contre mon ventre, et je sentais un sursaut régulier, je ne savais pas trop au début ce que tu pouvais bien faire c'est après que j'ai compris (et parce que des amies m'en avait parlé) !

Avec ton père on reste quand même épatés quand on aperçoit mon ventre se déformer lorsque tu bouges ou donne des coups, c'est géant ! 

Ce que j'aime par dessus tout, c'est quand ton père embrasse mon ventre quand il part travailler pour te saluer...

Je te le dis parce que tu te rendras vite compte que ton père est un grand timide dans l'expression de ses sentiments mais qu'il t'aime déjà très fort...

Le week-end dernier avec ton papa, nous avons terminé la peinture de ta chambre.

Elle est belle et conforme à l'idée de ce que je voulais des meubles en acacia, du bleu, du gris et bientot quelques touches de blanc.

C'est curieux parce que tu as beau me donner des milliards de coups de pieds (dans les côtes...) je n'arrive pas encore à concretement réaliser que d'ici quelques semaines maintenant tu feras partie de ma vie définitivement.

Curieux comme sensation, ce doit être mon coté St Thomas qui ressort.

Tout ce qu'il en est c'est que l'on avance, depuis que je suis arrêtée, je fais des listes de tout ce qu'il faut pour t'accueillir.

Mon moment le plus émouvant fût l'achat de quelques pyjamas, en rentrant je me les suis posée sur moi pour voir toute la plce que tu allais prendre, et je me suis mise à pleurer de larmes de joie.

Je me suis imaginée que tu étais déjà là, c'était si bon, si doux...

A qui vas-tu bien pouvoir ressembler ?

Blond, brun ? Les yeux bleus, verts, marrons ?

Une chose est sûre ton prénom n'a pas changé et ce depuis le 4ème mois de ma grossesse, on ne trouve pas mieux, mais pour l'instant c'est un secret pour tout le monde bienque quelques un(e)s aient trouvé mais sans confirmation de notre part...